Rétrospective des petits-déjeuners de l’IA au service des Enseignants-Chercheurs

L’Intelligence Artificielle (IA) a profondément transformé notre société et en particulier l’enseignement supérieur, suscitant de nombreuses interrogations tout en offrant de nouvelles opportunités aux enseignants-chercheurs.

Pour répondre à ces questions et témoigner de l’intérêt des enseignants-chercheurs pour l’IA, AUNEGe a proposé une série de 10 petits-déjeuners de l’IA sous la forme de webinaires.

petits dejeuners de l'ia

Les premiers pas avec L’IA

L’intelligence artificielle, tout le monde en parle, tout le monde la teste mais comment faire pour maîtriser les multiples outils qu’elle propose et obtenir les résultats attendus ?

Un premier élément de réponse réside dans le choix entre versions gratuites et versions payantes.

Si on prend l’exemple de chatGPT, une version gratuite conviendra à un débutant qui souhaite tester la notion de « prompt » et découvrir l’outil. Mais la limite est vite atteinte et le dialogue avec l’outil ne permet pas une interactivité poussée. Dans une version payante les fonctions sont plus développées et plus à même de répondre aux attentes d’un enseignant-chercheur.

Retrouvez ci-dessous les trois premiers petits-déjeuners qui présentent les meilleures alternatives et les clés pour se familiariser avec les différents outils :

ChatGPT : installer la version gratuite (Aurélie Dudézert et Jean Moscarola),

ChatGPT : la version payante et les plugin (Marc Bidan),

Accélérer et simplifier la partie rédactionnelle des tâches administratives avec chatGPT (Jean-Philippe Galan).

L’IA au service de l’innovation pédagogique

L’intelligence artificielle est à la fois un outil utile dans les pratiques de chacun mais c’est aussi un outil d’innovation pédagogique

L’IA permet par exemple d’illustrer des idées et supports pédagogiques grâce à des images générées de façon quasi-automatique avec des outils comme Dall.e et Midjourney.

Si l’aspect immédiat est pratique, il présente des limites (vous ne pourrez pas partir d’une photo existante par exemple pour construire votre image) et soulève des questions de droits d’auteurs en fonction des pays.

Utiliser l’IA pour dynamiser ses études de cas et simuler un  dialogue avec un entrepreneur ou encore générer des questionnaires de type QCM en quelques minutes (outil Wooflash) sont d’autres possibilités d’utilisations.

Enfin, l’intelligence artificielle permet de revisiter la pratique d’une langue étrangère de façon concrète, ludique et interactive.

Retrouvez ci-dessous les webinaires détaillant les différents usages que nous venons de citer :

Illustrer vos idées à l’aide d’images créées avec chatGPT (Aurélie Dudézert et Jean Moscarola)

Comment utiliser l’IA pour revisiter la méthode des cas ? (Stéphanie Loup et Olivier Catteau)

Générer des QCM et quiz avec l’IA (Céline Averseng)

L’IA et les langues étrangères à l’oral et à l’écrit (Sophie Othman)

Générer des voix off  et traduire des vidéos avec ElevenLabs (Ingénieurs pédagogiques AUNEGe)

Sécurité des données avec l’IA et développement de l’esprit critique

Nous l’avons vu, l’IA est un formidable outil d’innovation et de créativité mais qu’en est-il de la protection des données personnelles ? D’autre part, l’IA n’est-elle pas un frein à la notion d’esprit critique, en particulier chez les jeunes générations ?

L’IA se nourrit de données pour produire des contenus. C’est en quelque sorte un lieu de stockage des données mais celles-ci ne sont pas accessibles et extractibles directement comme dans un modèle de e-commerce. Il faut distinguer les modèles gratuits des modèles payants. Lorsque l’on paye, on devient client de l’application et on est lié par un contrat contenant des clauses qui, certes ne protègent pas de tout, mais sur lesquelles on peut s’appuyer. De plus, les problématiques de protection des données diffèrent selon les profils des utilisateurs : enseignants, chercheurs, étudiants, personnels administratif.

Si on se place du côté des étudiants le risque est relativement faible. Concernant ces derniers, il faut plutôt se demander s’ils sont capables d’analyser un résultat généré par l’IA et de faire preuve d’esprit critique. Plutôt que de leur interdire l’usage de l’outil, il vaut mieux les accompagner en les aidant à se poser les bonnes questions et à se servir de l’IA comme d’un outil d’aide à la compréhension et non un outil d’aide à la solution. Cela passe par un travail sur la pensée critique, l’art du prompt et la créativité computationnelle.

Retrouvez ci-dessous les webinaires détaillant la question de la protection des données et la notion d’esprit critique :

L’IA générative et la protection des données (Jean-Fabrice Lebraty)

Développer l’esprit critique chez les étudiants avec l’IA (Cécile Godé et Amandine Pascal)

Que retenir de ces nombreux échanges ?

L’intelligence artificielle permet de gagner du temps en automatisant des tâches chronophages, comme la rédaction de mail, de compte-rendu, la création de qcm et d’études de cas ou la création d’images. Elle permet aussi d’innover et dynamiser ses enseignements. Si elle soulève de nombreuses interrogations notamment en terme de protection des données et de posture critique à l’égard des résultats produits, elle est un formidable outil, désormais devenu incontournable aussi bien pour les enseignants que pour les étudiants.

Remerciements

AUNEGe remercie les intervenants cités ci-dessus pour leur participation à la réussite de notre démarche. Nous espérons avoir apporté des pistes concrètes aux enseignants-chercheurs sur l’utilisation de l’IA au service de leur pratique.