Les quartiers du numérique 2024

Le 15 octobre, les Quartiers du Numérique se sont tenus à l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL), réunissant environ 180 participants pour une journée riche en échanges et en découvertes. Co-organisé par L’Université Numérique et France Université Numérique, cet événement a mis en lumière des actions et des réflexions concernant le numérique dans l’enseignement supérieur. Cet événement a été un succès !

Photo prise pendant les quartiers du numérique 2024. Au premier plan le public au second plan Ollivier Haemmerlé

Ouverture des Quartiers du Numérique 

La journée a débuté par l’intervention de Chloé Mahier, responsable du pôle accompagnement de l’Université Paris Sciences Lettres (PSL), qui a souhaité la bienvenue aux participantes et participants de cet événement. Elle a ensuite présenté le Centre d’innovation pédagogique (CIP) de PSL, un exemple de mutualisation des services de soutien à l’enseignement, destiné à appuyer l’activité d’environ 3000 enseignants-chercheurs. 

Actualités de FUN et de L’Université Numérique

Ollivier Haemmerlé, Président de L’Université Numérique (L’UN) et Directeur de France Université Numérique (FUN), a mis en lumière les récents développements de ces deux organisations, toutes deux engagées dans la transformation numérique de l’enseignement supérieur.

L’UN a enrichi ses plateformes avec de nombreuses ressources pédagogiques. Sur FUN-Ressources, trois nouveaux parcours ont été mis en ligne au premier semestre 2024, portant à 47 le nombre de parcours-types actuellement disponibles. De plus, près de 650 ressources sont accessibles via le Moodle ouvert de L’UN, et les 9 kits FlexiSanté offrent désormais plus de 3 000 heures de contenus à destination des étudiants en santé. Par ailleurs, L’UN continue de s’ouvrir à l’international au travers de sa participation à l’événement E-learning Africa 2024 (FUN a été invité à partager le stand de L’UN cette année), renforçant ainsi son rayonnement et le rayonnement de l’enseignement supérieur français.

De son côté, FUN a conduit au printemps une enquête auprès des établissements d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) afin de mieux répondre à leurs attentes. Cette enquête a conduit à la création de l’offre Premium, une nouvelle offre de services qui sera proposée aux établissements dès 2025. Par ailleurs, les premières formations professionnelles développées dans le cadre du projet Digital FCU ont été commercialisées et commencent à rencontrer leur public. Enfin, le projet Transcr’IA qui doit permettre la transcription de l’ensemble des ressources vidéos de FUN avant fin 2024 est entré en production, témoignant d’une avancée dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer l’accessibilité des contenus.

Bien que L’Université Numérique et France Université Numérique opèrent sur des périmètres proches, elles sont complémentaires et œuvrent toutes deux à la promotion du numérique pédagogique. Des synergies sont actuellement en construction pour renforcer leur impact commun dans l’enseignement supérieur.

Présentation du modèle SHIFT

La première intervention en plénière s’est penchée sur le modèle économique innovant SHIFT, présenté par Henri Benoit. La licence flexible SHIFT est une nouvelle approche de l’enseignement supérieur, conçue pour s’adapter aux besoins variés des étudiants d’aujourd’hui. Les étudiant-es ont la possibilité de terminer leur formation en 2, 3, 4 ans ou plus, selon leurs contraintes personnelles ou professionnelles. Le modèle économique repose sur la transformation des activités pédagogiques de faible niveau cognitif (type : cours magistraux) en ressources numériques mutualisées de qualité permettant ainsi aux établissements de réaliser plus d’activités présentielles à haut niveau cognitif et à haute intensité pédagogique (type : apprentissage par la pratique).

Les sessions parallèles du matin

Ingénierie pédagogique mutualisée : plus-values des cadrages partagés

L’atelier, animé par Sunny Oubélaïd et Camila Monge Pizarro, a exploré les approches de l’ingénierie pédagogique. Les échanges ont mis en avant les offres de FUN et de L’Université Numérique, et ont permis de co-construire un cours fictif sur l’intelligence artificielle pour formateurs, abordant la scénarisation, les formats de micro-certifications et la création de ressources éducatives libres. L’événement a favorisé la réflexion sur l’évolution des formations dans l’enseignement supérieur numérique.

Replay à venir

Interroger le recyclage d’une ressource

L’atelier a exploré les pratiques de réutilisation des ressources pédagogiques numériques. Il a été animé par  Charlotte Boyer , Gabrielle Calvet, Thiefaine Dexet Fafournoux et Sophie Lavignasse. Les discussions ont porté sur la pérennité, les facteurs de réutilisation et l’amélioration des pratiques. Elles ont été illustrées par des exemples concrets, comme les programmes QTEM de l’Université Paris Dauphine-PSL. Les critères clés incluaient la modularité des ressources, l’accessibilité et l’usage d’outils open source. L’accent a été mis sur l’archivage patrimonial et l’écologie numérique, encourageant la collaboration pour une gestion durable des contenus pédagogiques.

Synthèse à venir

Tutorat renforcé et mutualisé

L’atelier animé par Vincent Beillevaire et Marie Zocli, avec l’intervention d’Amandine Rannou, Ludovic Charbonnel, Joël Oudinet et Solange Faria Pereira, a présenté le dispositif Sonate. Ce dispositif est fondé sur un programme de tutorat 360° pour les étudiants du Diplôme d’Accès aux Études Universitaires (DAEU) à distance. Il est soutenu par 14 universités et deux UNT. Le tutorat personnalisé, assuré par 70 tuteurs, utilise la plateforme Moodle pour suivre les parcours de chacun des apprenants.

Le projet Digital FCU a également été évoqué, notamment concernant le tutorat motivationnel prévu pour accompagner les micro-certifications mises en place sous la marque UniCamp qui regroupe l’ensemble des établissements partenaires du projet. Ce tutorat, axé sur l’accompagnement du développement des compétences transversales, utilisera l’outil ChallengeMe, intégrant l’IA pour permettre une évaluation par les pairs. L’atelier a mis en avant l’importance du lien humain, de la flexibilité et des nouvelles technologies pour améliorer le tutorat à distance.

Synthèse à venir

Les tableaux de bord pédagogiques de FUN : les indicateurs existants

L’atelier, animé par Quitterie Lucas et Alexandra Oudot, a introduit les tableaux de bord pédagogiques développés par FUN. Ces tableaux de bord sont axés sur le suivi des cours en ligne et la réussite des apprenants. Le cycle de création comprend la collecte des besoins, la définition des indicateurs (comme le taux de complétion et l’engagement), le calcul des données et la diffusion aux utilisateurs. La collaboration interdisciplinaire entre ingénieurs pédagogiques, ingénieurs de données et développeurs est essentielle. Les discussions ont porté sur la pertinence des indicateurs, le suivi du décrochage et l’importance d’une approche collaborative pour adapter les tableaux de bord aux besoins éducatifs.

Synthèse à venir

Table ronde : La formation professionnelle à distance comme une voie d’autonomie des universités 

Les sessions parallèles de l’après-midi 

La place de marché de la formation professionnelle pour l’ESR public

L’atelier, animé par Émilien Sanchez, Cécile Cochard et Sandrine Delacroix-Morvan, a permis de discuter de la place de marché de la formation professionnelle proposée par FUN dans l’enseignement supérieur public. Les objectifs incluent la mutualisation des coûts, des contenus, et des pratiques pédagogiques, ainsi que le développement de micro-certifications. La plateforme fun-mooc.fr évolue pour intégrer une offre payante et des formations professionnelles proposées par les établissements de l’enseignement supérieur. Ces dispositifs proposent systématiquement un tutorat motivationnel qui permet d’accompagner les apprenant-es vers la réussite. Cette évolution se fait dans le respect des valeurs du secteur public. Les échanges ont abordé la mutualisation des projets inter-établissements, les ressources éducatives libres, et les défis concurrentiels du marché.

Micro-certifications et badges : un levier pour valoriser les compétences 

L’atelier, animé par Cédric Bassette, Wilfried Baradat et Deborah Arnold, a exploré les micro-certifications comme levier pour valoriser les compétences, avec les exemples de ce qui est développé chez FUN, des exemples européens et le projet ECCOE. Les discussions ont porté sur les distinctions entre badges, certificats et micro-certifications, ainsi que sur les défis liés à l’authentification et à l’alignement pédagogique. Le potentiel pour la VAE et l’apprentissage tout au long de la vie a été souligné.

Synthèse à venir

Replay à venir

Échanges sur l’utilisation de Moodle et H5P : recueillir des besoins en fonctionnalités

L’atelier, animé par Pierre Duverneix, Baptiste Doucey et Nicolas Clerc, a présenté l’utilisation de Moodle et H5P pour les besoins pédagogiques. Les participants ont partagé des retours sur les fonctionnalités de Moodle, les défis liés à l’intégration des outils comme H5P, et les choix techniques de FUN pour supporter la charge de formation. H5P, intégré à Moodle, offre des outils interactifs mais pose des défis pour la collecte de données et l’intégration avec d’autres LMS. La session a aussi abordé les plugins plébiscités, les préférences d’utilisation et l’accompagnement des équipes sur le choix du LMS.

Synthèse à venir

Les droits d’auteur et l’intelligence artificielle

L’atelier animé par Camila Monge Pizarro, Sylvain Chatry et Caroline Crestani Befve a exploré les droits d’auteur dans le contexte de l’IA générative, en abordant les enjeux liés à la protection des œuvres et les critères pour qu’une création soit considérée comme « œuvre de l’esprit. » Il a été évoqué le fait qu’une IA ne peut pas être considérée comme auteur, et qu’actuellement, les productions générées par l’IA n’ont pas de protection juridique spécifique. Les bonnes pratiques incluent l’utilisation d’IA internes sécurisées, la citation de l’IA utilisée, et la mise en place de chartes d’utilisation. Les participants ont aussi abordé les défis de la diffusion des productions issues de l’IA.

Remerciements 

Merci à toutes les personnes qui ont rendu cette journée possible, merci également à L’Université Paris Sciences et Lettres de nous avoir accueillis au sein de ses locaux.